Noël à Kinshasa
Grâce à vos dons, plusieurs groupes d’enfants ont pu faire la fête pour Noël à Kinshasa dans leurs quartiers respectifs. Laissons chaque moniteur nous raconter :
Jacques : Passer du temps ensemble avec les enfants pour célébrer la naissance de notre Seigneur est une façon puissante de leur montrer que Noël n’est pas seulement, comme certains le pensent, une fête pendant laquelle on partage des cadeaux, mais un moment de comprendre le plus beau des cadeaux que Dieu ait donné à l’humanité, son Fils Unique : un cadeau précieux fait par Amour pour tout homme sur la terre, quelles que soient votre origine et votre condition de vie. Le programme PAS à PAS prévoit dans ses enseignements des leçons pertinentes pour la croissance digne des enfants et des moments de recueillement ensemble avec eux.
Cette année 70 enfants ont participé aux activités suivantes :
- CHANTS de Noël du programme PAS à PAS en français ainsi que d’autres chansons en Lingala.
- SKETCHES : Les enfants ont présenté des scénettes illustrant la naissance de l’enfant Jésus, la joie de Noël et tant d’autres.
- JEUX : à travers divers jeux les enfants ont exprimé la joie de Noël qui résidait dans leur cœur, comme une manière de rendre gloire au Seigneur en s’amusant car Jésus le faisait aussi avec nous. (« Laissez venir à moi les petits enfants…. » Matt 19.14)
- COLORIAGE : Pendant les enseignements, les enfants ont pris grand plaisir à colorier des images de Noël avec les crayons des couleurs que nous leur avons offert.
5. REPAS : Grâce aux dons reçus, nous avons pu offrir un repas aux enfants qui ont prié que Dieu bénisse toutes les sources de provenance.
Nous disons un grand merci au Seigneur pour son Amour infaillible et à tous ceux qui ont contribué pour la réussite de cette activité, ce qui a permis à certains enfants sans domicile de pouvoir quand-même fêter et profitez de la joie de Noël. Nous avons remarqué qu’un grand nombre des enfants n’étaient pas scolarisés et nous pensons commencer des cours d’alphabétisation et ensuite les amener dans des formations professionnelles, afin de leur éviter de tomber dans la délinquance.
Fabrice : Malgré les nombreuses difficultés rencontrées au cours de l’année 2021, nous avons réussi à créer notre propre ONG et à lancer plusieurs formations pour les enfants comme les instruments musicaux et les cours d’anglais. Ce programme PAS à PAS a rencontré beaucoup de succès auprès des enfants qui commencent à m’appeler Papa Fabrice*, ce qui me touche beaucoup et je suis fier d’être à leurs côtés. Que le Dieu de gloire vous bénisse tous pour le soutien que vous nous avez apporté. Les thèmes que nous avons abordé cette année avec les enfants sont les suivants : la colère et les disputes, le pardon, donner, l’honnêteté, l’obéissance et un regard positif. J’ai formé plusieurs moniteurs de l’ECODIM et nous avons actuellement 896 filles et 761 garçons qui suivent les cours du programme PAS à PAS.
* Papa est un terme utilisé au Congo pour exprimer un grand respect
J’ai personnellement deux classes à Masina, la première classe sur Tuana pour 40 enfants de 3 à 13 ans et la deuxième classe sur Ekila pour 31 enfants de 2 à 13 ans. Leurs parents témoignent des progrès dans leur comportement ainsi que dans leurs connaissances depuis qu’ils ont commencé à suivre ce programme. Cette année, les enfants ont mémorisé les versets suivants : Proverbes 15.1, Proverbes 17.17, Matthieu 6.14, Luc 6.38, Ephésiens 4.25, Jean 13.17 et Philippiens 4.8.
Cet enfant s’appelle Christ Landu, il a perdu son papa, et sa maman est contente de remarquer les avancées de son enfant intellectuellement bien qu’il ne soit pas scolarisé. Habitant dans un quartier dangereux, elle souhaite que son fils passe le plus de temps possible avec nous.
Cette petite fille s’appelle Surprise, sa maman est contente de voir à quel point le comportement de sa fille s’est amélioré.
Ce jeune garçon s’appelle Ntonalo, il est orphelin, sa maman étant décédée une semaine après sa naissance, et son papa porté disparu, c’est son grand père qui l’élève, et il nous avait demandé de l’encadrer. Quelques mois plus tard il est revenu pour nous remercier et nous dire à quel point son petit-fils a progressé dans son comportement et dans la mémorisation.
Olivier : Olivier a été invité par une église à animer la célébration de Noël pour leur groupe d’enfants. Il leur a montré le film sur Jésus d’après Luc.
Cédric : C’est avec une immense joie et gratitude que je souhaite partager avec vous le déroulement de la fête de Noël et du nouvel an :
Pour ce qui concerne la fête de Noël, la célébration a été organisée au sein de l’orphelinat où se trouvent les enfants que nous encadrons, c’était une réussite, les enfants étaient joyeux, et l’ambiance était très chaleureuse. Les enfants ont participé avec des chants et des poèmes liés à Noël.
Grâce à vos donations, nous avons pu acheter des rafraîchissements, de la nourriture ainsi que les vêtements pour les enfants au sein de l’orphelinat.
J’ai célébré le jour de l’an avec un groupe d’enfants de la rue (shegués). C’était une immense joie de partager la nourriture avec ces enfants et aussi de leur parler de l’amour de Dieu. Je les ai encouragés à ne pas perdre espoir et à se confier toujours au Seigneur quelles que soient leurs conditions de vie.
Je rends grâce au Seigneur pour le bon déroulement de ces célébrations avec tous ces enfants. Je dis aussi un grand merci de tout cœur à tous ceux qui m’ont soutenu. Que Dieu vous bénisse.
Théo et Florence : A Kikimi, Théo et Florence ont organisé une fête pour les enfants qui se sont bien habillés pour l’occasion et ont dégusté un délicieux repas grâce aux dons de nos bénéfacteurs.
Aristote : Le jour de Noël nous avons loué une salle avec sono pour recevoir les enfants. Le matin, 67 enfants ont participé et l’après-midi, 83 adolescents. Tout le monde était très motivé par les activités que nous avons organisées. La célébration de Noël a été un succès, les mots me manquent pour exprimer tout ce que le Seigneur a fait, je ne peux que lui dire merci, et remercier ceux qui ont aidé avec leurs dons !
En ce jour de Noël, 32 jeunes ont accepté Jésus-Christ comme leur Sauveur, 3 enfants des rues ont accepté de rentrer dans leur famille, et 5 kulunas (brigands, membres de gangs) m’ont remis leurs machettes.
Voici leurs témoignages :
Je m’appelle Pauline Aselo, je suis née à Mbujimayi dans le Kasaï, j’ai 16 ans. Je suis la deuxième de la famille. Notre mère nous avait laissés au village avec ma grand-mère après la séparation de mes parents, et était partie avec mes deux petites sœurs, dont l’une est morte.
Maman nous envoyait de l’argent pour qu’on puisse la rejoindre dans la ville de Kinshasa, mais notre grand-mère utilisait cet argent pour d’autres choses à notre insu. Notre grand-mère était une guérisseuse spirituelle et faisait appel aux esprits des ancêtres pour ses traitements. Une fois je suis allée en vacances chez ma tante, et à mon retour j’ai trouvé mon frère sérieusement malade à cause de ses pratiques. Lorsque j’ai appris que maman nous envoyait de l’argent, j’en ai parlé à ma grand-mère qui a commencé à me maudire : « tu seras vagabonde, tu finiras dans la rue avec les brigands », etc. Depuis ce jour-là j’ai senti comme un mauvais esprit entrer en moi. Quand ma mère a appris tout ce qui s’était passé, elle a envoyé quelqu’un pour nous récupérer. Arrivée à Kinshasa, je n’aimais pas vivre à la maison et je suis devenue vagabonde, je détestais mes parents et je m’enfuyais de la maison pour vivre dans la rue.
J’ai rencontré un garçon de la rue et nous sommes partis ensemble dans la province de Bandundu à Mashabio. Arrivés là-bas nous nous sommes fait arrêter par la police parce que j’étais mineure. Mon père est venu me chercher, et on m’a amenée dans plusieurs églises pour chasser ce mauvais esprit, mais cela ne m’a rien fait. On m’a enchainée comme une folle pour m’empêcher de m’enfuir. Mais j’ai réussi à me sauver après avoir volé à la maison 40 000 FC (18 euros) et le téléphone de papa pour le vendre. Mais de retour à la rue, une fille d’un autre gang m’a attaquée avec une lame de rasoir et j’ai dû recevoir 17 points de suture. Mes parents étaient vraiment fatigués.
Puis une des filles qui était devenue chrétienne m’a emmenée chez le berger Aristote Avali, nous avons prié avec lui et j’ai commencé à suivre les cours du programme PAS à PAS. Il m’a dit de choisir entre le chemin du mensonge et celui de la vérité. Il m’a fait recevoir Jésus-Christ et maintenant je suis de retour à la maison. Bientôt je vais retourner à l’école. Je dis merci au berger Aristote Avali et à tous mes amis, pour dire avec moi : cher Jésus merci !
Je m’appelle Esther Kwilu, je suis la troisième de la famille. J’ai 16 ans. J’étudie dans une école des sœurs où il n’y a que les filles. J’ai appris la danse traditionnelle « Bale ». J’étais lesbienne, et je me comportais comme un homme. Je draguais les filles et je séduisais plusieurs filles de mon âge. J’avais reçu l’invitation du groupe de PAS à PAS pour les jeunes, chez le frère Aristote Avali, je me suis intégrée dans le groupe. Le frère Aristote a expliqué que tous les comportements que nous adoptons sont comme une photocopie, mais que l’original c’est la ressemblance de l’image de Dieu. Quand je lui ai dit que je suis lesbienne, il m’a dit de confesser mes péchés et d’accepter le Seigneur Jésus Christ comme Seigneur et Sauveur. Depuis, j’ai abandonné toutes ces pratiques et j’ai donné ma vie à Jésus-Christ.
Je m’appelle Patrick Angelo, je suis dans un gang qu’on appelle « BANA BOLOLO » c.-à-d. les enfants d’amertume. Je suis la deuxième personne après le chef de terre de notre quartier. Dans notre gang plusieurs personnes ici présentes ont peur de moi et même certaines personnes à qui j’ai fait du mal. Je me suis mis à genou, moi et mon ami Dan, en écoutant l’exhortation et tous ces témoignages que mes amis ont partagés, et je décide aujourd’hui de devenir l’un des vôtres et d’accepter le Seigneur Jésus-Christ. Mes deux machettes qui ne me quittent jamais et que j’utilise pour faire des massacres sont là devant vous, je pleure au fond de moi, je ne sais pas si Jésus-Christ est capable de me pardonner… Cela est le désir de ma mère, que je suive Jésus-Christ. J’abandonne tout maintenant pour le suivre !
Je m’appelle Geconias Kwanzadi, j’ai 18 ans, je suis dans ce groupe depuis 2 ans comme un disciple de Christ, j’évangélise les jeunes pour le Seigneur Jésus-Christ.
J’avais reçu mon diplôme d’État avec 63% en technique : mécanique industrielle. Pendant tout ce temps je souffrais d’une hernie dans les testicules des deux côtés. Mes parents étaient prêts à me faire subir une intervention chirurgicale, mais je me suis dit : je dois en parler à mon berger Aristote parce que si je me fais opérer, j’aurai besoin de 6 mois de repos ce qui me retardera dans mes études. Nous avons prié le Seigneur de faire un miracle. Lorsque je suis retourné voir le médecin spécialiste à la clinique Ngaliema où travaille un ami de mon père, pour faire les 3 examens avant l’opération, le spécialiste a conclu que je ne suis plus malade et ne nécessite plus d’opération. Je lui ai répondu que je n’étais pas étonné car le Seigneur Jésus-Christ n’échoue jamais. Voici le miracle que le Seigneur à fait en ma faveur.
Communion fraternelle :
Comme d’habitude, nous avons combiné la célébration de Noël avec celle du jour de l’an. Le thème était « les 8 miracles de Noël » d’après le diaporama. Les chants de Noël ont été interprétés par les deux enfants d’Olivier et toute la salle était émerveillée.
Ensuite chacun à tour de rôle a remercié le Seigneur pour les merveilles qu’Il a accomplies dans nos vies durant l’année passée et Lui présenter ses requêtes pour 2022.
On s’est rendu compte que durant l’année 2021, le Seigneur avait exaucé les prières que nous avions fait l’année passée, comme par exemple Daniel avait demandé au Seigneur de pouvoir réussir ses examens et passer en 3ème cycle universitaire, Cédric cherchait un travail et Olivier avait des soucis financiers ; et bien, le Seigneur a répondu à toutes ces prières. Nous Le louons et Le remercions de tout notre cœur.
Richard : Dans un domaine tout différent, mais tout aussi pertinent, au moment de Noël, Richard a été interviewé par Radio Okapi sur son dernier film « Une machine à tuer », qui avait remporté le premier prix au festival du film de Kinshasa (Congofilmz festival) en novembre dernier.
Voici l’article : https://actualite.cd/2021/12/18/kinshasa-presentation-de-une-machine-tuer-un-film-sur-les-tragedies-lest-de-la-rdc
Et pour terminer, nous laissons Olivia vous chanter « La plus belle nuit du monde »:
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