C’est toujours la fête à Kikimi le jour de la distribution des prix, quand les résultats aux examens de fin d’année sont proclamés. D’ailleurs, au Congo, ce jour s’appelle la “Proclamation”. Tout le village était au rendez-vous: non seulement les parents et les enseignants, mais aussi le chef du village et le commissaire de police. Le médecin qui avait donné des consultations pro bono le mois dernier s’était également déplacé avec toute sa famille, ainsi que Bibiche, la comptable de La Ligue pour la lecture de la Bible. Pour nous, c’est toujours encourageant d’écouter les bons résultats obtenus par les élèves, et d’applaudir tous ceux qui passeront en classe supérieure. Nous sommes particulièrement fiers de nos élèves de 6^ème, qui, pour la 2^ème année consécutive, ont tous été reçus au certificat d’études primaires. Nous étions quelque peu appréhensifs, car l’examen était beaucoup plus difficile que l’année passée, mais ils ont tous réussi. Bravo à tous !

Distribution des prix à Kikimi

Nous avons choisi de récompenser les cinq premiers de chaque classe, mais avons été surpris de remarquer des larmes chez certains, qui auraient espéré être les premiers ! Voyez à quel point les enfants Congolais prennent leurs études à cœur et ont le désir de réussir dans la vie. Vital, le fils cadet de Théo et Florence, s’est aussi retrouvé au tableau d’honneur cette année. Bravo, Vital !

Chaque classe a présenté un sketch ou récité un poème en français

Elèves au tableau d’honneur.(Bibiche, de la Ligue, aux côtés de Clotilde)

Premiers de leur classe (CP et CM1/1ère et 4ème primaire)

Premiers de leur classe (CE1/2ème primaire et 6ème)

Premiers de leur classe (CE2 et CM2/3ème et 5ème primaire)–Vital sur la gauche

Pour l’occasion, “La petite épicerie” fit don d’une énorme quantité de biscuits haut de gamme et même de chocolats français, suffisamment pour que chaque lauréat reçoive son propre paquet et  que tout le monde puisse aussi se régaler. Tous les enfants inscrits au tableau d’honneur reçurent également leur propre Bible, des fournitures scolaires et un ballon.

Clotilde distribue les biscuits offerts par “La petite épicerie”

Trois élèves en coupe et couture reçurent aussi leur diplôme ce jour-là, à la fin de 3 années d’étude : deux jeunes filles et le seul homme de la classe, un handicapé bien reconnaissant d’avoir eu cette opportunité d’apprendre un métier qui va lui permettre de soutenir sa famille. (Ici au Congo, les handicapés sont condamnés à la mendicité comme unique moyen de survie, car aucune éducation ne leur est offerte). Florence était toute fière de présenter les magnifiques réalisations que ces élèves avaient confectionnées pour leur examen. Espoir Congo compte offrir une machine à coudre à chacun de ces lauréats, afin de leur permettre de démarrer leur propre atelier de couture, à partir de notre centre à Kikimi.  

Les trois lauréats de la formation en coupe et couture

 

Florence montre les magnifiques réalisations des 3 lauréats de la coupe couture.

Le même jour nous avons inauguré la petite bibliothèque en honneur de notre fille Natalie, l’unique du village. Ce fut un grand plaisir de voir les enfants se plonger dans les livres. Bien qu’il y en ait déjà un bon nombre, il reste encore de la place sur les étagères, et nous allons faire notre possible pour en ramener de France à chaque voyage. Pour ceux qui ne l’ont pas encore visionné, voici un petit film qui raconte l’évènement : http://youtu.be/KakjMCp7DTg

Discours d’inauguration

Les enfants de Kikimi « inaugurent » la bibliothèque

La joie de lire !

Et voici la photo de tout dernier nouveau-né, dans notre belle maternité récemment aménagée. Nous lui avons imposé les mains en demandant au Seigneur de la garder en bonne santé et de la protéger et avons aussi prié pour la maman qui était déjà sauvée. Florence donne toujours aux mamans un peu de layette et un drap de bébé, confectionné par les élèves de la coupe couture. Les parents étaient tellement reconnaissants des bons soins reçus qu’ils ont donné le nom de Florence à leur bébé.

Dernier bébé né dans notre belle maternité

Il y a beaucoup de souffrance dans le monde, énormément. Et la souffrance matérielle, c’est souffrir de faim, souffrir d’être sans abri, souffrir de toutes sortes de maladies, mais je persiste à croire que la plus grande souffrance, c’est d’être seul, de se sentir mal-aimé, de n’avoir simplement personne. J’en suis venue à me rendre de plus en plus compte que la pire souffrance que puisse vivre un être humain, c’est de n’être pas désiré.

Mère Teresa

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